Source :
Chemical ‘staples’ help collagen resist unraveling and repair itself after being heated – Phys.org
Le collagène IV est une protéine essentielle présente dans la peau, les vaisseaux et les organes. Malgré la chaleur du corps (≈ 37 °C), il reste étonnamment stable : un mystère pour les scientifiques.
Des chercheurs de la Simon Fraser University ont utilisé la microscopie à force atomique (AFM) pour “tâter” la molécule :
- Ils ont chauffé la molécule et observé sa résistance,
- Puis l’ont refroidie pour voir si elle se re-formait.
Agrafeurs chimiques
Certaines parties du collagène, les cystéines, créent des ponts disulfure entre les trois brins de la molécule. Ces liens fonctionnent comme des agrafeurs moléculaires :
- Ils empêchent la molécule de se défaire à la chaleur.
- Et elle reprend sa forme seule en refroidissant.
- Avec ces ponts : le collagène résiste à la chaleur et retrouve sa structure.
- Sans : la molécule se délite irrémédiablement.
Ces agrafeurs se retrouvent dans le collagène IV de nombreuses espèces, même très anciennes, ce qui prouve que l’évolution les a conservés depuis longtemps.
Pourquoi c’est important
- C’est la première preuve directe du repliement et dépliement du collagène entier grâce à l’AFM.
- Cela permet de valider ou corriger les modèles issus d’études sur des fragments.
- Cela ouvre des pistes pour stabiliser le collagène dans des maladies, améliorer des traitements, ou créer des biomatériaux durables.
Définitions utiles
- Cystéine : petite composante protéique contenant du soufre.
- Pont disulfure : lien solide entre deux cystéines.
- AFM : technique qui “tâte” les molécules pour mesurer leur résistance.
- Triple hélice : structure formée par trois brins torsadés du collagène.
Des ponts disulfure entre cystéines agissent comme des agrafeurs moléculaires dans le collagène IV. Ils garantissent la résistance à la chaleur et l’autoréparation de la molécule. Une découverte essentielle pour comprendre la solidité des tissus et explorer des innovations en santé et matériaux.




